- éconocroques
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• 1546; yconomie 1370; de économe, d'apr. le gr. oikonomiaI ♦1 ♦ Vx Art de bien administrer une maison, de gérer les biens d'un particulier (économie privée, domestique), ou de l'État (économie publique, politique).⇒ administration, gestion. Gérer sa maison avec une sage économie.2 ♦ Mod. Science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des ressources, des biens matériels dans la société humaine. (1773) Économie politique : étude des besoins, de l'organisation de la production, de la circulation des richesses et de leur répartition. « L'économie politique est un schéma d'interprétation de la réalité concrète » (R. Barre). ⇒ macroéconomie. Étudiant qui suit un cours d'économie politique. — Économie appliquée. Économie d'entreprise. ⇒ gestion, microéconomie. — Économie humaine, centrée sur l'analyse des besoins. Économie sociale : ensemble des connaissances relatives à la condition ouvrière et à son amélioration. Économie de la Santé. Économie monétaire, relative aux phénomènes monétaires et au crédit. Économie industrielle. Économie publique. Économie du développement. Économie souterraine, parallèle, regroupant les activités lucratives en marge de l'économie officielle (marché noir, contrebande, travail au noir).♢ Par ext. Ensemble des écoles, doctrines ou courants de pensée économiques. L'économie classique, marxiste. L'économie néoclassique, keynésienne. L'économie de l'offre, préconisant une stimulation de l'offre et de la demande par une diminution de la pression fiscale.3 ♦ (déb. XXe) Activité, vie, régime, système économique; ensemble des faits relatifs à la production, à la distribution et à la consommation des richesses dans une collectivité. Les secteurs de l'économie. Le ministère de l'Économie et des Finances. Économie en croissance, en expansion, en crise. — Économie capitaliste, libérale, de marché. ⇒ capitalisme, libéralisme, ultralibéralisme. Économie dirigée, planifiée, comportant une forte intervention de l'État. ⇒ dirigisme, interventionnisme. — Économie mixte, où se rencontrent à la fois les caractéristiques du capitalisme et du socialisme. Sociétés d'économie mixte, dans lesquelles l'État ou une collectivité publique sont associés à des capitaux privés. — Économie concertée : principe d'organisation des décisions économiques issues d'une collaboration entre l'État et les entreprises. Économie contractuelle. — Économie fermée. ⇒ autarcie. Économie de troc. — La nouvelle économie, dont la croissance repose sur les nouvelles technologies et la mondialisation des marchés qui modifient la loi de l'offre et de la demande, les méthodes de production.II ♦1 ♦ Cour. L'économie. Gestion où l'on évite la dépense inutile. ⇒ épargne, parcimonie, thésaurisation. Avoir le sens de l'économie. Ils ne chauffent pas, par économie. « L'avarice est plus opposée à l'économie que la libéralité » (La Rochefoucauld). « Elle gérait avec une sévère économie son modique avoir » (France). Une réception faite à l'économie, avec le minimum de dépenses.2 ♦ Une, des économies. Ce qu'on épargne, ce qu'on évite de dépenser. Une sérieuse économie. Faire des économies d'énergie. Des économies de bouts de chandelles. Loc. prov. Il n'y a pas de petites économies (cf. Un sou est un sou).♢ Fig. Une économie de temps, de fatigue. ⇒ gain. — Loc. Faire l'économie de (qqch.), s'en dispenser, l'éviter. Vous auriez pu faire l'économie de l'introduction. Réformes dont on ne peut pas faire l'économie (⇒ incontournable, indispensable) .♢ (1829) Au plur. Somme d'argent que l'on a économisée. Avoir des économies. ⇒ pécule, réserve; aussi 2. bas (de laine). Mettre, déposer, placer ses économies à la Caisse d'épargne. Var. fam. Des éconocroques (1913) .III ♦1 ♦ (XVIIe) Littér. Organisation des divers éléments d'un ensemble; manière dont sont distribuées les parties. ⇒ ordre, organisation, structure. L'économie du corps humain. L'économie d'une loi. « Avec quelle pénétration d'esprit il jugea de l'économie de la pièce » (Racine). « L'économie même de son œuvre gigantesque, certes, mais hâtive, fiévreuse, encombrée » (Henriot).2 ♦ Relation, articulation des parties d'un système. Économie d'un projet. — Ling. Principe d'organisation de l'énergie pour satisfaire aux besoins de la communication et au principe du moindre effort. « Économie des changements phonétiques », de Martinet.⊗ CONTR. Dépense, gaspillage, prodigalité. — Désordre.éconocroques [ekɔnɔkʀɔk] n. f. pl.❖♦ Argot ou fam. Économies. || Ils lui ont piqué ses éconocroques.0 Bonne santé. Costaud. Sûrement des éconocroques.R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 75 (1959).
Encyclopédie Universelle. 2012.